Le projet Transition écologique est un parcours de formation en développement durable offert aux entreprises d’économie sociale (EÉS) qui jumelle des visites et formations de groupe à un accompagnement personnalisé, le tout animé par Barbara Genest, directrice générale de Québec’ERE.
Appuyé par Magnitude 10, le programme a été complété par une première cohorte d’entreprises en février dernier. Chaque entreprise participante, avec sa propre réalité et ses contraintes, a déterminé quel objectif elle se donnait dans le cadre de la formation professionnalisante. Cet article présente l’expérience, mais surtout, le résultat de la formation chez deux d’entre elles.
Cet article fait suite aux textes :
Transition écologique (partie 1 de 3) – une première cohorte d’entreprises en formation
Transition écologique (partie 2 de 3) – les rencontres de la cohorte : des lieux inspirants et des discussions porteuses
Corsaire
Pour de nombreuses entreprises d’économie sociale (EÉS), les principes du développement durable (DD) ne sont pas bien éloignés de leur origine ou de leur mission. C’est le cas chez Corsaire, une EÉS spécialisée en communication graphique. Mélina Patry, directrice de création et designer graphique, nous explique ce qui a incité l’entreprise à prendre part au projet de formation : «Corsaire a été mis sur pied par des organismes en environnement pour leurs besoins graphiques. On a encore aujourd’hui cette fibre-là et on voulait le promouvoir. Cela nous distingue, en plus d’être une EÉS en graphisme, ce qui est peu commun. On voulait donc s’assoir et réfléchir à tout ça. »
Dans le cadre du projet Transition écologique, Corsaire s’est doté d’une politique de développement durable et d’un plan d’action annuel : « c’est une belle alternative, ça montre nos actions, nos petites actions au quotidien. On ne va pas changer le monde, mais à notre échelle c’est quand même intéressant! » Pour Mélina Patry, que l’équipe soit rassemblée autour du projet de transition écologique est un facteur important : « L’enjeu est peut-être là : que les employés aillent tous dans le même sens et veulent changer les choses. Nous, ça a été assez facile: on est une petite équipe et on embrasse tous la cause. »
Pour Corsaire, se doter d’une telle politique de DD représentait également un atout non-négligeable dans leur développement d’affaires. « Quand on fait des appels d’offres ou la promotion de notre entreprise, c’est une plus-value d’avoir ces documents-là. Ça fait plus sérieux : on sait où on s’en va, on a des buts, un objectif clair, un plan d’action. On essaie de le mettre de l’avant comme on peut. »
Le Vélo Vert
Le Vélo Vert est une EÉS vouée à l’intégration en emploi. Luis Villamizar, directeur général, nous raconte les raisons de sa participation au projet Transition écologique : « on trouvait ça important de ne pas avoir seulement des activités économiques dans le domaine du recyclage de vélo, mais de faire aussi des gestes à l’interne, de mieux gérer nos matières résiduelles. Quand j’ai vu l’offre de formation, j’ai trouvé que c’était une belle occasion pour justement s’améliorer à ce niveau-là. La formation a été super intéressante. On a appris des choses qu’on ne savait même pas au niveau du recyclage, qu’est-ce qui se faisait avec les matières récupérées par exemple. Il y a beaucoup de matières qui pouvaient se récupérer, mais qu’on ne le savait pas. »
Pour le Vélo Vert, la formation a permis la production d’un plan de gestion des matières résiduelles. Déjà à court terme, les résultats ne sont pas seulement environnementaux, tel qu’expliqué par le directeur général : « En plus de mieux gérer nos matières résiduelles, on économise! On s’est rendu compte qu’on payait beaucoup pour ramasser les déchets, alors qu’il y a beaucoup de matières qui allaient au recyclage. Donc on s’est inscrit dans le programme de collecte de récupération gratuite. » L’effet de la formation a même dépassé les actions en milieu de travail : « les gens se sont sensibilisés au recyclage, à mieux gérer leurs matières et pas seulement au travail, mais aussi à la maison et dans leur entourage », affirme-t-il.
Pour les deux dirigeants rencontrés, l’accompagnement personnalisé de Québec’ERE a été un gage de réussite dans la réalisation de leur projet de transition écologique. « C’est très facile, ils ont des idées et peuvent nous conseiller. Quand on met ça en liste, on voit que ce n’est pas si gros que ça! Les gens voient peut-être ça très gros quand ils pensent à se faire une politique de DD, mais parfois, c’est juste un petit pas à faire », affirme Mélina Patry de Corsaire.
En complément, les formations et visites de groupe prévus dans le projet ont été sources d’inspiration et de bonnes idées. « Ça permet de voir ce qui se fait ailleurs. On peut apporter les idées, les appliquer ou les adapter en fonction de nos réalités et nos moyens. C’est très formateur, ça permet d’élargir nos horizons », affirme Luis Villamizar de Vélo Vert.
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