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Le Pôle CN vu par: Linda Maziade, membre fondatrice

Deuxième article de blogue d’une courte série pour souligner le 5e anniversaire du Pôlecn à travers les yeux de celles et ceux qui l’ont forgé. Témoignage de Linda Maziade, une des 5 membres fondatrices de l’organisation.

On voulait faire l’économie autrement en y prenant place avec nos valeurs. – Linda Maziade

Vous faites partie des membres fondateurs du Pôlecn. Quelles étaient les principales raisons justifiant sa création pour vous, ainsi que pour les premiers membres?

Il faut rappeler le contexte de l’époque où l’économie sociale prenait de l’essor à la suite de la Marche du pain et des roses en 1995, suivi du Sommet de l’économie et de l’emploi de 1996. L’idée était de regrouper par région les entreprises et intervenants qui avaient à cœur le développement de l’économie sociale. On voulait faire l’économie autrement en y prenant place avec nos valeurs.

L’initiative a donc démarré avec le Comité régional d’économie sociale (CRÉSCN), une table de concertation du Conseil régional de développement et de concertation de Québec (CRCDQ), instance remplacée plus tard par la Conférence régionale des élus (CRÉCN). Le Comité avait aussi le mandat d’attribuer de l’aide financière provenant d’un fonds régional de financement aux projets d’entreprises d’économie sociale (EÉS).

Au départ, il y siégeait plus d’intervenants que d’entreprises, ce qui reflétait la réalité de l’époque. On était à l’étape de la définition de l’économie sociale, il fallait s’entendre sur ce qu’était l’économie sociale en premier lieu… Période de débats… Puis ce stade enfin dépassé, le Comité s’est mis en action sur le terrain, afin de créer des conditions propices au développement de l’économie sociale.

Plus tard, le Comité a changé de nom pour devenir le Pôle régional d’économie sociale de la Capitale-Nationale tout en demeurant une table de concertation de la CRÉCN. Dans la foulée des changements de gouvernement et de politiques publiques, de l’adoption de Loi sur l’économie sociale en 2013 et du Plan d’action en économie sociale qui s’en suivit, on a assisté à une forme « d’institutionnalisation » des Pôles comme interlocuteur privilégié sur les questions d’économie sociale au plan régional et comme organisations de représentation de l’économie sociale, agissant à la fois comme des antennes régionales du Chantier de l’économie sociale du Québec. Le Pôle de la Capitale-Nationale a ancré davantage sa position comme représentant des réalités de l’économie sociale dans la région.

Le Pôlecn s’est incorporé seulement en 2015, lorsque les structures de développement régional ont été modifiées et que la CRÉCN a été dissoute.

Pour quelle entreprise travailliez-vous à ce moment-là ? Quelles étaient, pour vous, les principales raisons justifiant la création du Pôlecn?

J’étais directrice générale du Fonds d’emprunt Québec.

Nous avions besoin d’un espace d’échange, de réflexion et de collaboration essentiel pour la reconnaissance et le développement de l’économie sociale dans notre région. Le Pôlecn (ou le CRÉS au début) permettait de discuter des enjeux et de promouvoir collectivement un modèle d’entrepreneuriat responsable et crédible par rapport aux décideurs publics et dans les communautés. Nous nous donnions ainsi une parole collective et publique pour faire valoir l’entrepreneuriat collectif et l’économie sociale.

Comment décririez-vous ce qu’a réalisé le Pôle CN au cours des 5 dernières années ?

Plusieurs pas significatifs :

  • Pour la professionnalisation des pratiques en économie sociale ;
  • Pour la mobilisation des EÉS et la croissance du sentiment de fierté, l’appropriation du modèle ;
  • Pour la reconnaissance du modèle d’affaires et du développement de partenariat auprès des instances publiques, municipales et régionales, et les milieux économiques.

En quelques mots: le Pôlecn c’est…

Un regroupement d’affaires et de valorisation de l’économie sociale

Que souhaitez-vous au Pôlecn, ou à ses entreprises d’économie sociale membres, pour les années à venir?

Que le Pôlecn soit un moteur de développement et d’innovation dans divers secteurs d’activité et de changement d’échelle en cohérence avec les valeurs.

Que les EÉS soient des lieux de consommation connus et utilisés par la population en général. Un choix naturel…

 

Pour lire les autres articles de blogue de la série sur le 5e anniversaire du Pôle CN: