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Cinquième et dernier article de blogue d’une courte série pour souligner le 5e anniversaire du Pôlecn à travers les yeux de celles et ceux qui l’ont forgé. Voyez ce que pensent Alice Duval Fleury, Stéphane Morin-Ouellet et Dominique Viens, les membres de l’équipe du Pôle CN, de leur organisation! Et en cette ère de télétravail, l’esprit d’équipe est plus fort que jamais!! 

Le Pôlecn est pour moi rassembleur, innovant et… collectif! – Stéphane Morin-Ouellet

De quelle façon avez-vous découvert le Pôle CN? Qu’est-ce qui vous a motivé à y travailler?

Alice : La personne qui occupait auparavant mon poste actuel au Pôlecn fait partie de mon réseau de contacts. Lorsqu’elle a publié l’offre d’emploi sur les réseaux sociaux, j’ai cherché à en savoir plus sur le Pôlecn. C’était la première fois que j’entendais parler « d’économie sociale »… et j’ai pourtant étudié en administration! J’ai été charmée par ce mode d’entrepreneuriat collectif, moins publicisé que l’entreprise inc., mais pourtant si pertinent dans la société actuelle! Le poste au Pôlecn me permet d’accompagner des entreprises qui font des affaires différemment. L’économie sociale réconcilie la rentabilité économique, la dimension humaine et les principes d’écoresponsabilité.

Stéphane: J’ai grandi dans un petit village, organisé autour d’une caisse populaire, de coopératives agricoles et de coopératives forestières. J’ai donc toujours été en contact avec l’économie sociale. Dans ce contexte, l’idée qu’une communauté puisse se mobiliser et faire partie intégrante d’un projet économique, ce n’est pas quelque chose qu’on découvre… On dirait qu’on l’a toujours su! Puis, en m’impliquant auprès d’un organisme communautaire, j’ai été invité à une séance d’information sur l’économie sociale offerte par le Pôle de ma région. C’est à ce moment que j’ai découvert le réseau des Pôles. Éventuellement, quand j’ai vu passer l’offre d’emploi du Pôlecn pour coordonner un incubateur jeunesse en entrepreneuriat collectif, j’y ai vu l’occasion de promouvoir les valeurs de l’économie sociale, en aidant les entrepreneurs-es à démarrer des projets collectifs.

Dominique : C’est par un ami que j’ai su que le Pôlecn cherchait une ressource aux communications. J’ai tenté ma chance, car je sentais que la mission du Pôlecn était directement en lien avec mes valeurs. J’ai aussi été attirée par le milieu de travail dynamique et à échelle humaine. Je connaissais déjà l’économie sociale grâce à un cours en travail social pris à l’université.

Comment décririez-vous ce que fait le Pôle CN aujourd’hui?

Alice : Le Pôlecn est pour moi le pont entre les entreprises d’économie sociale et leur environnement d’affaires. C’est un catalyseur, un facilitateur et un inspirateur.

Dominique : Pour moi, le Pôlecn est le point de rencontre régional de l’économie sociale, autant pour celles et ceux qui la composent, mais aussi pour toutes les personnes et les organisations qui s’y intéressent. Il les mobilise, les informe et les représente. Le Pôlecn se veut aussi un lieu d’essai en termes de pratiques innovantes en organisation et qui peut, je le souhaite, inspirer d’autres entreprises.

Stéphane: Honnêtement, les premières réponses qui me viennent en tête pour répondre à cette question, c’est celles d’Alice et de Dominique. Si j’ajoute quelque chose (parce que je veux aussi faire ma part), je dirais que ce que le Pôlecn fait, c’est: impressionnant. Avec le recul, quand je pense à tous les événements, aux formations, aux services offerts, à la représentation et aux activités de concertation depuis cinq ans, je pense qu’il faut reconnaître que c’est un travail impressionnant!

Travailler au Pôle CN, c’est comment?!

Alice : C’est très stimulant! J’ai des collègues géniaux avec qui je me découvre plein d’affinités. On a la chance d’expérimenter plusieurs principes de gestion qui favorisent l’autonomie des individus et la participation de tous à la prise de décision. Le Pôlecn a adopté une politique de développement durable qui est prise au sérieux. Cela a pour but d’inspirer les membres à faire comme le Pôlecn et de leur permettre d’apprendre des défis auxquels on fait face… On est une sorte de laboratoire vivant!

Dominique : C’est un feu roulant! Les événements et projets ne cessent de s’ajouter, c’est fort positif pour le mouvement de l’économie sociale. On sent en effet que l’économie sociale intéresse, qu’elle gagne à être mieux connue et cet engouement est vraiment stimulant! Il faut aussi dire que l’équipe de travail est vraiment sympathique, créative, passionnée. Enfin, les méthodes de travail implantées au Pôlecn sont innovantes et laissent la place à tout le monde dans les prises de décision. Au cumul, tout ça donne le goût de se lever à chaque matin!

Stéphane: C’est vraiment satisfaisant! Comme Alice le mentionne, les principes de gestion nous permettent de participer aux décisions et nous laissent la liberté de prendre des initiatives. Je sens que je peux me mettre au défi et satisfaire ma curiosité, pas seulement parce que ma direction m’en donne le droit, mais parce que j’ai une équipe qui me supporte et qui se montre disponible pour m’aider. On travaille souvent dans des lieux différents, mais je ne me sens jamais seul. Enfin, le fait de côtoyer des entreprises collectives et de voir, concrètement, tous les bienfaits qu’elles apportent à leur communauté respective, je le répète, c’est très satisfaisant!

Avez-vous souvenir d’un événement particulièrement marquant auquel vous avez pris part depuis que vous travaillez au Pôle CN?

Dominique : J’ai de la difficulté à répondre à cette question, car il me semble avoir assisté à tant de moments marquants! Si je reviens à mes premières semaines au Pôlecn à l’hiver 2018, je pourrais aborder la tournée régionale que nous avions entreprise pour l’élaboration de la planification stratégique 2018-2021. Dès ce moment, j’ai été impressionnée de voir la mobilisation autour de notre regroupement. Cela m’a fait prendre conscience de la belle aventure dans laquelle je me lançais!

Stéphane: Quand j’ai commencé mon mandat d’accompagnement avec le Pôlecn, j’ai rencontré des entreprises collectives qui étaient démarrées depuis quelques années pour les questionner sur les défis du prédémarrage en économie sociale. Parmi les éléments qui revenaient, il y avait le sentiment de solitude. Le sentiment d’être différent… Puis la découverte du Pôlecn et le sentiment d’appartenir à une communauté solidaire et stimulante. J’ai été très fier de réaliser que le Pôlecn pouvait être une porte d’entrée vers l’écosystème de l’économie sociale dans la région. Je sais maintenant que ça fait une réelle différence auprès des entrepreneurs-es qui choisissent les modèles d’affaires collectifs.

Alice : Dans le cadre du Mois de l’économie sociale en novembre dernier alors que j’entrais en poste au Pôlecn, j’ai eu la chance de visiter plusieurs entreprises adaptées de la région et d’ailleurs au Québec. Mes rencontres avec les travailleurs vivant avec des limitations fonctionnelles ont été particulièrement marquantes. J’ai eu droit à plusieurs démonstrations de travailleurs qui, spontanément, me montraient avec fierté leurs tâches quotidiennes. J’ai compris toute l’importance qu’ont les entreprises adaptées dans l’épanouissement de ces personnes. Ça m’a beaucoup touchée.

En quelques mots: le Pôlecn, c’est…

Stéphane: Rassembleur, Innovant et… Collectif!

Alice : Humain.

Dominique : Wow, quelle synthèse Alice!! J’irais donc avec: regroupement d’humains …et d’affaires!

Que souhaitez-vous au Pôle CN, ou à ses entreprises d’économie sociale membres, pour les années à venir?

Alice : Que de plus en plus de gens, autant les acheteurs institutionnels que les particuliers, prennent conscience de l’impact positif que les entreprises d’économie sociale ont sur la collectivité et qu’ils contribuent conséquemment à la réalisation de la mission sociale en établissant une relation d’affaires où tout le monde gagne.

Stéphane: Maintenir le cap! Grâce aux efforts sans relâche des 11 200 entreprises collectives du Québec, l’économie sociale ne se cache plus dans les marges de notre économie. Elles participent au développement des communautés, réduisent les inégalités et améliorent la qualité de vie des gens. Je souhaite enfin, pour le Pôlecn et pour l’ensemble des organisations qui travaillent au développement de l’économie sociale, une reconnaissance accrue du milieu des affaires et des élus-es, pour faire rayonner encore davantage les valeurs d’entraide et de solidarité qui sont au coeur de l’entrepreneuriat collectif.

Dominique : Que par les actions du Pôlecn, l’économie sociale soit plus et mieux connue comme une manière différente de faire l’économie. L’économie sociale peut donner une réponse durable aux besoins des collectivités et ce, dans tous les secteurs économiques: passez le mot! 🙂

 

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