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Le Pôle CN vu par: Félix Bussières, directeur général

Premier article de blogue d’une courte série pour souligner le 5e anniversaire du Pôlecn à travers les yeux de celles et ceux qui l’ont forgé. Notre premier interrogé: Félix Bussières, directeur général et un des 5 membres fondateurs de l’organisation.

Pour moi, l’économie sociale c’est aimer les humains et utiliser l’argent plutôt qu’aimer l’argent et utiliser les humains. – Félix Bussières

Vous faites partie des membres fondateurs du Pôlecn. Quelles étaient les principales raisons justifiant sa création pour vous, ainsi que pour les premiers membres?

Bien que d’autres réseaux d’affaires existaient, plusieurs directions d’entreprises d’économie sociale nous soulignaient qu’ils avaient un besoin de réseauter entre eux et d’avoir leur propre regroupement qui prendrait en compte leurs préoccupations. Les entreprises souhaitaient être reconnues pour leur spécificité et, plus globalement obtenir une notoriété plus importante de l’économie sociale de la part des différents acteurs socioéconomiques.

Pour moi, la création du Pôlecn venait transformer le modèle du Pôle qui avait pu exister dans les années antérieures au sein de la Conférence régionale des élus (CRÉ) en mettant les entreprises au cœur des décisions de cette organisation pour en faire spécifiquement un regroupement d’affaires plutôt qu’un réseau d’intervenants. Le Pôlecn se caractérise par son ancrage local/régional qui fait sa distinction et sa force.

Comment décririez-vous ce qu’a réalisé le Pôlecn au cours de ses 5 premières années d’existence?

Je dirais que chaque année du Pôlecn a sa propre histoire. Alors que la première année nous étions en période de crise et dans la turbulence des fermetures des CRÉ et CLD, nous avons ensuite vécu une période de reconstruction caractérisée par de nouvelles ententes avec des partenaires financiers. Finalement, nous avons vécu une croissance constante dans les deux dernières années avec le démarrage de nouveaux services et projets. Ce qui est constant depuis le début, c’est que les membres sont présent·e·s et impliqué·e·s. Ils et elles sont au cœur de la réussite du Pôlecn dont la vie associative est dynamique avec de nombreuses candidatures aux élections annuelles et un conseil d’administration diversifié et de très haute qualité. Avec le recul, je suis fier et impressionné de tout ce qui a été réalisé dans les cinq dernières années.

Quel est son apport dans la région?

Nous définissons le Pôlecn comme un regroupement d’affaires, mais c’est aussi pour moi un organisme de développement régional. Le Pôlecn est un acteur à la fois du développement économique et du développement social tout en étant de plus en plus partie prenante de la transition écologique qui s’opère. L’organisation porte donc une vision du développement régional qui est cohérente avec celle du développement durable et nous travaillons à faire connaître cette vision. Pour moi l’économie sociale = développement durable. En ce sens, nous nous devons d’être un partenaire de choix pour les municipalités afin de contribuer à la résolution de différents enjeux vécus sur le territoire.

Avez-vous souvenir d’un événement particulièrement marquant de ces 5 dernières années?

La signature des ententes de partenariat avec le palier provincial et municipal en 2016 a été un moment crucial pour la reconnaissance du Pôlecn et un premier levier de financement pour son déploiement. Un autre événement qui m’a marqué a été l’adoption en 2017 d’un nouveau modèle de gouvernance, celui de la coprésidence paritaire. Ce dernier a jeté les bases de ce qui allait devenir notre Politique de parité et diversité. Le tout, selon moi, démontre bien la culture d’innovation du Pôlecn ainsi que sa volonté et sa capacité de faire les choses différemment.

Être à la direction générale du Pôlecn, c’est comment?!

C’est pour moi l’alliance de mes deux passions : le développement régional et l’économie sociale. Mon travail est surtout d’avoir les bonnes stratégies pour être bien entouré : équipe de travail, CA et partenaires. J’ai la chance de pouvoir compter sur toutes ces personnes engagées pour mener la mission et le développement du Pôlecn dans une culture organisationnelle qui me permet de m’accomplir.

En quelques mots: le Pôlecn c’est…

L’allié d’une économie durable et démocratique.

Que souhaitez-vous au Pôlecn, ou à ses entreprises d’économie sociale membres, pour les années à venir?

Je souhaite surtout que les préjugés tombent, c’est le principal frein au développement de l’économie sociale. Nous sommes trop souvent vus comme étant « cute », marginaux et trop gentils, mais la gentillesse n’est pas une faiblesse, c’est l’arrogance et l’égoïsme qui le sont. Les entreprises d’économie sociale ont une réelle portée, un esprit entrepreneurial avec le cœur sur la main. Ce sont les entreprises humaines dont le monde d’aujourd’hui a bien besoin.

Pour moi, l’économie sociale c’est aimer les humains et utiliser l’argent plutôt qu’aimer l’argent et utiliser les humains.

 

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